Imam at-Tahawi et son traité de croyance (extraits)

L’imam, l’illustre savant Salafi (cad de l’époque du Salaf) Imam Abou Ja’far Ahmad ibn Salamah at-Tahawi a dit, dans son traité de croyance très célèbre, page 49 de notre édition (mais première page du traité) :

titre TahawiyyaTahawiyya page 49

« La Louange est à Allah, le Seigneur des Mondes. L’illustre savant, Houjjat al-Islam, Abou Ja’far al-Warraaq at-Tahawi, d’Egypte, que Allah lui fasse miséricorde a dit : « Ceci est un exposé de la croyance de Ahlou s-Sounnah wa l-Jamaa’ah [Bayaan aqidat Ahlou s-sounnah wa-l jamaa’ah ] selon la voie des savants de jurisprudence de cette communauté que sont : Abou Hanifah an-Nou’man ibn Thabital-Koufi, Abou Youssouf Ya’qoub ibn Ibrahim al-Ansari et Abou Abdoullah Mouhammad ibn l-Hasan ach-Chaybani, que Allah les agrée tous; ainsi que leurs croyances au sujet des fondements de la religion; et ce sur quoi ils basent leur adoration de Allah.

Il dit aussi, en page 55 de notre édition :

Tahawiyya page 55

« Celui qui attribue à Allah un sens des humains a commis de la mécréance. Alors que celui qui observe cela fasse attention, et en tire les conséquences, et qu’il s’éloigne des paroles des mécréants et de ce qui y ressemble, et il aura su que Allah avec Ses attributs n’est pas tel que les humains. »

Il dit aussi, page 59 (de notre édition):

tahawiyya Page 59

« Celui qui ne se protège pas du fait de nier les attributs [d’un côté], ainsi que du fait de faire ressembler Dieu à ses créatures [de l’autre côté], il aura glissé, et il n’arrivera pas à avoir la croyance en l’exemption de Allah de toute ressemblance avec les créatures [tanzih]. En effet, Notre Seigneur jalla wa ‘ala a pour attributs les attributs de l’Unicité. Il est qualifié des qualificatifs d’Unicité. Aucune des créatures n’a d’attributs semblables aux Siens. Il est exempt des limites, des extrémités, des côtés, des membres et des organes, Il n’est pas délimité par les six directions, contrairement à la totalité des créatures ».

Il dit aussi, en page 81 (de notre édition):

Tahawiyya page 81

« Voilà notre religion, notre croyance, en public comme en privé. Nous nous innocentons en prenant Allah à témoin, de tous ceux qui contredisent ce que nous avons mentionné et présenté ici. Nous demandons à Allah que nous persévérions sur la foi, qu’Il nous accorde de mourir sur elle, et qu’Il nous préserve des différentes passions, des avis dispersés, des voies médiocres comme celle des mouchabbihah, des jahmiyyah, des jabriyyah, des qadariyyah et d’autres parmi ceux qui ont contredit as-Sounnah wa l-Jama’ah et se sont ralliés à l’égarement. Nous sommes innocent d’eux. Ils sont pour nous des égarés, des gens médiocres, et c’est par Allah que sont la préservation et la réussite. »

Points à retenir de cette citation:

  • L’imam at-Tahawi est incontestablement un Salaf, un savant de la période louée par notre Prophète sallallaahou alayhi wa sallam, il est mort en 321, que Allah lui fasse miséricorde.
  • Regardez comme il s’exprime bien : il dit bien qu’attribuer un sens des humains à Dieu est de la mécréance. Si quelqu’un dit une expression en français, comme « les deux mains droites », qui n’a qu’un seul sens en français, et qui est un sens uniquement pour les humains, si il comprend ce qu’il dit, ne rentre-t-il pas dans ce cas cité par ce savant du Salaf? Pourquoi ne pas se contenter de réciter ce qui a été révélé en sachant que cela ne vise pas l’organe? Regardez ce qu’il a dit : c’est le « sens » qui compte. Si ce que la personne dit n’a que des sens des êtres humains, et qu’il l’attribue à Dieu, alors c’est de la mécréance.
  • Les six directions sont le haut, le bas, la droite, la gauche, le devant et le derrière. Il dit clairement que Dieu en est exempt.
  • C’est un savant du Salaf, il est de cette période, le titre original de son traité est « Bayan Aqidat Ahlou s-Sounnah wa l-Jama’ah » cad : Présentation de la croyance de Ahlou s-sounnah wa l-Jama’ah et il fait partie des textes les mieux préservés qui nous sont parvenus du Salaf sur la croyance. L’imam at-Tahawi est très connu spécialement pour son exposition de la croyance des Sunnites. Il ne s’est pas trompé au sujet des attributs de Dieu, au contraire, il est connu pour ce qu’il a dit JUSTEMENT au sujet de la croyance en Dieu!
  • Voici un traité de croyance clair et reconnu depuis des centaines d’ années; écrit par un Salaf authentique. N’est-ce pas qu’il est plus sain de le suivre lui plutôt que d’autres?
  • Il dit clairement, à la fin, qu’il s’innocente de ceux qui contredisent quoi que ce soit de ce qu’il vient d’évoquer. Dont acte.

Abou Hanifah et son traité « al-Fiqh al-Akbar » (regardez bien ce qu’il a VRAIMENT dit)

Voici l’intégralité du texte de al-Fiqh al-Akbar, qui est imprimée à la fin de l’édition dont vous voyez l’image de la page 323 à 327 (l’édition est un commentaire de al-Fiqh al-Akbar mais à la fin du livre ils mettent le texte en entier. Al-Fiqh al-Akbar ne fait que 5 pages). Vous trouverez ici l’intégralité du texte en arabe, et les passages soulignés sont ceux traduits ci-dessous.

Dans son livre al-Fiqh al-Akbar, il a dit, dès la première page de son traité :

Titre Fiqh al-akbar matnAl-Fiqh al-akbar Matn page 1

Il ne ressemble pas aux choses de Sa création, et aucune des choses de Sa création ne Lui ressemble. Il est de toute éternité avec Ses Noms et Ses attributs, ceux de l’Etre et ceux des actes. Pour ce qui est des attributs de l’Etre, ce sont : la vie, la puissance, la science, le kalam, l’ouïe, la vue, et la volonté. Les attributs des actes sont : créer, pourvoir, faire entrer en existence, […] et d’autres.

Le Qour’an est le kalam de Allah ta’aala: écrit dans des livres, mémorisé par les coeurs, récité par les langues et révélé au Prophète sallaLLAAHou alayhi wa sallam. Notre prononciation du Qour’an est créée, notre écriture du Qour’an est créée, notre récitation du Qour’an est créée mais le Qour’an n’est pas créé.

Dans la deuxième page du traité, il a dit :

charh_alfiqh_alakbar_matn-page22

« Allah parle pas comme nous parlons. Nous, nous parlons au moyen d’instruments et de lettres tandis que Allah ta’aala parle sans instruments ni lettres. Les lettres sont créées et le kalam de Allah n’est pas créé. Il est un chay’ pas comme les [autres] chay’. Le sens du fait de dire que Allah est un « chay' » est qu‘Il n’est pas un corps (bilaa jism) , Il n’est pas une substance (wa laa jawhar) , ni un attribut des substances (wa laa ‘arad), Il n’a pas de limites (laa had lahou), Il n’a pas d’opposé, ni d’équivalent, ni de pair. Il est attribué de yad, de wajh, de nafs, comme Il l’a mentionné dans le Qour’an. Ce que Allah ta’ala a mentionné dans le Qour’an en citant al-yad, al-wajh, et an-nafs, sont Ses attributs sans comment. Et on ne dit pas que Son yad est Sa puissance ou Sa grâce car cela constituerait un reniement de l’attribut, et ceci est la parole des Qadariyya et des Mou’tazila, mais Son yad est Son attribut sans comment, et Son ghadab et Son rida sont deux de Ses attributs sans comment [pour plus de détails concernant cette phrase, cliquez ici].

Dans la troisième page du traité il a dit:

al-Fiqh al-akbar matn page 3

Nous ne mentionnons aucun des compagnons du Prophète sallallaahou alayhi wa sallam sans que ce ne soit en bien. Et nous ne déclarons pas mécréant un musulman à cause d’un péché qu’il aurait commis, même s’il s’agit d’un grand péché, tant qu’il ne se le rend pas licite, et nous ne lui enlevons pas le nom de croyant, au contraire nous l’appelons un croyant véritable. [En effet,] il est possible qu’une personne soit un croyant grand pécheur sans être mécréant. »

Dans la quatrième page du traité il a dit :

al-Fiqh al-Akbar matn page 4

« Allah sera vu dans l’au-delà . Les croyants Le verront, ils seront au Paradis et ils Le verront avec les yeux de leur tête, sans comparaison et sans comment, et il n’y aura pas de distance entre Lui et Ses créatures.« 

Dans la quatrième et cinquième pages du traité il a dit :

Al-Fiqh al-Akbar matn page 5

Tout ce que les savants ont mentionné au sujet des attributs de Dieu ta’ala wa azza en persan et de Ses noms est permis, excepté pour al-yad en persan , et il est permis de dire « Rou’i Khouda » [qui signifie: l’Etre de Dieu] azza wa jalla sans faire ressembler Dieu à Ses créatures et sans comment. Le fait d’être proche ou loin de Dieu ce n’est pas en termes de distance, courte ou longue: au contraire c’est en termes d’honneur et d’humiliation. Celui qui obéit est celui qui est « proche » de Lui sans comment, et celui qui désobéit est celui qui est « loin » de Lui sans comment.

Points à retenir de cette citation:

  • L’imam Abou Hanifah fait partie des Successeurs, il est né en 80 , mort en 150 et il fait partie du Salaf dont le Prophète sallallaahou alayhi wa sallam a fait l’éloge. Il a eu l’immense honneur de voir des gens qui avaient vu et vécu avec notre Prophète bien-aimé, sallaLLAAHOU alayhi wa sallam, Mouhammad fils de Abdoullah.
  • Ici il dit clairement que : le kalam de Allah n’est pas avec des lettres, qu’il n’y aura pas de distance entre Dieu et les gens lorsqu’ils Le verront alors qu’ils seront au Paradis, et aussi que Ses attributs sont « sans comment » (ce qui est TRES différent du fait de dire « on ne sait pas comment »).
  • Pour l’attribut de al-yad, la raison pour laquelle il refusait d’interpréter yad par qoudrah c’est parce que les gens de son époque qui interprétaient ces mots NIAIENT les attributs de Dieu et eux ils interprétaient pour NIER que Dieu avait un « yad » ce qui est bien évidemment inacceptable. De plus, le fait qu’il rajoute que c’est un attribut « bila kayf » c’est-à-dire « sans comment » et le fait qu’il dit plus loin qu’il ne faut pas traduire « yad » en persan [car le mot persan pour yad (qui se dit « daste » ) signifie juste « main » donc il n’a pas tous les sens de yad en arabe] cela montre bien que sa phrase ne signifie pas qu’il disait qu’il faut croire que Dieu a une VERITABLE main. D’ailleurs il ne dit ça nulle part. Enfin, il est tout à fait dans la lignée des Salaf, qui, comme l’ont dit an-Nawawi (et d’autres, dans ce site) préféraient ne pas interpréter en détail mais ils interprétaient en général, et en disant « sans comment » c’est exactement ce que Abou Hanifah a fait. Regardez aussi comment il explique le fait d’être « près de Dieu » ou « loin de Dieu », il dit bien que ce n’est pas une distance, ce qui montre bien qu’il ne comprend pas les expressions selon leur sens apparent. Que Dieu bénisse les savants de l’époque du Salaf. Pour plus de détails sur ce sujet, veuillez cliquer ici.

Fatwa des savants de al-Azhar au sujet de celui qui croit que Dieu est dans un endroit

Page de titre de Ithaf al-KainatPage 3 de IthafPage 4 de IthafPage 5 de IthafPage 6 de IthafPage 7 de IthafPage 8 de Ithaf

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Voici la traduction de cette fatwa importante, qui est rédigée par l’Imam Abou Mouhammad Mahmoud ibn Mouhammad ibn Khattab As-Soubki al-Azhari dans son livre Ithaf al-Kainat bi-bayan as-salaf wa l-khalaf fi l-moutachabbihat, page 3:

LISEZ BIEN CAR CE QU’IL A DIT EN 1931 EST TRES IMPORTANT!

Bismi l-Lahi r-Rahmani r-Rahim La louange est à Allah le Seigneur des mondes. Celui qui est exempt des caractéristiques des créatures, comme la direction, le corps, l’endroit et le fait d’être au-dessus. Que l’honneur et l’élévation en degré soient accordés à notre maître Mouhammad, celui qui est venu avec l’effacement de l’association (Ach-chirk) et de l’athéisme (al-‘Ilhad), celui qui nous a ordonné d’exempter Allah ta’ala des attributs des esclaves, celui sur qui a été révélée la sourate ( قل هو الله أحد الله الصمد لم يلد و لم يولد و لم يكن له كفوا أحد ) [qui signifie: « Dis que Allah est unique, Il n’a besoin de rien, Il n’engendre pas et Il n’est pas engendré et qu’Il n’est pas d’équivalent »] ainsi que le verset ( ليس كمثله شيء و هو السميع البصير ) [il se lit Layça kamithlihi chay’ wa houwa s-Samee’ou l-Baseer » et il signifie « Rien n’est tel que Lui »] ainsi qu’ à sa famille et ses compagnons, ceux qui ont suivi sa bonne guidée jusqu’au jour du jugement. Mahmoud fils de Mouhammad fils de Ahmad Khattab As-Soubki dit :

[LA QUESTION]

« Un de ceux qui veulent connaître la science de la religion, et s’attacher à la voie du Salaf et du Khalaf m’a interrogé au sujet de ce qui n’est pas explicite dans les ‘ayah et les hadiths, par sa parole : « Que disent les maîtres des savants, que Allah ta’ala les protège, au sujet de celui qui a pour croyance que Allah ‘azza wa jall a une direction, ou qu’Il est assis sur le trône dans un endroit spécifique, qui dit que cela est la croyance du Salaf, qui amène les gens à avoir cette croyance, qui leur dit que celui qui ne croit pas cela est un mécréant, en prenant pour argument Sa parole ta’ala (الرحمن على العرش استو ى ) [Sourate Taha verset 5, qui se lit : ar-Rahman ‘ala l-‘archi stawa, et dont le sens apparent serait que Dieu serait établi sur le Trône, mais vous allez voir que le Chaykh as-Soubki explique qu’il ne faut pas le comprendre ainsi] Et Sa parole ‘azza wa jall ( ءأمنتم من في السماء ) [Sourate al-Moulk verset 16 qui se lit : A amintoum man fis-samaa, et qui littéralement signifie « Vous croyez-vous à l’abri de celui qui est au ciel? »] Est-ce que cette croyance est correcte ou fausse ? Et si elle est fausse, est-ce que celui qui dit cela devient mécréant en ayant cette croyance précédemment citée ? Est-ce que tous ses actes comme la prière, le jeûne et autres que ceux-là des actes de la religion sont annulés ? Est-ce que sa femme cesse d’être son épouse ? Et est-ce que, s’il meurt sur cet état avant de se repentir, on ne le lave pas, on ne fait pas la prière funéraire en sa faveur, on ne l’enterre pas dans un cimetière de musulmans ? Et est-ce que celui qui le croit dans cette croyance devient mécréant comme lui ? Et que dites-vous au sujet de certaines personnes qui prétendent que nier les six directions à Allah ta’ala reviendrait selon eux à nier l’existence de Allah ta’ala ? Répondez-nous, que Allah vous rétribue en récompense en indiquant la voie du Salaf et du Khalaf dans ces deux ‘ayah et ce qui est du même ordre parmi les ‘ayah non explicites comme Sa parole ( إليه يصعد الكلم الطيب ) [Sourate verset qui se lit Ilayhi yaS’adou l-kalimou t-tayyib, et qui littéralement signifierait « Et à Lui remontent les bonnes paroles »] Et des hadiths des attributs comme le hadith ( ينزل ربنا إلى سماء الدنيا ) [qui se lit yanzilou Rabbouna ila s-Samaa’i d-dounya] Et le hadith de la femme esclave d’une explication qui nous suffise en citant les paroles des savants du Tafsir et du hadith, de la jurisprudence, du Tawhid, avec les détails complets pour que les langues de ces gens-là, qui assimilent Allah ta’ala à Ses créatures, cessent de diffuser leur mal. Ils prétendent que le Ta’wil des savants du Khalaf serait de la mécréance en soutenant que c’est la voie des jahmiyyah mécréants et ils ont diffusé cela parmi les gens du commun. Que Allah ta’ala vous rétribue en bien pour la religion de la meilleure des rétributions.

[LA REPONSE]

§ J’ai répondu par l’aide de Allah ta^ala et j’ai dit : §

Bismi l-Lahi r-Rahmani r-Rahim, la louange est à Allah Celui qui guide vers la vérité. Que l’honneur et l’élévation en degré soient accordés à celui qui a reçu la sagesse et l’éloquence. Ainsi que sa famille et ses compagnons, ceux que Allah a guidés et à qui Il a accordé la réussite. Le jugement de cette croyance est qu’elle est infondée et celui qui y croit est un mécréant par l’unanimité des savants musulmans que l’on prend en considération. La preuve selon la raison est l’exemption de Allah ta’ala du début et le fait qu’Il est différent de ce qui entre en existence. Et la preuve à partir des textes est Sa parole ta^ala ( ليس كمثله شيء و هو السميع البصير ) [cela se lit Layça kamithlihi chay’ wa houwa s-Samee’ou l-Baseer » et cela signifie « Rien n’est tel que Lui »] Quiconque a cru que Allah ta’ala est incarné dans un endroit, qu’Il est en contact avec un endroit ou avec quoi que ce soit parmi les créatures comme le trône, le piédestal, le ciel, la terre ou autre que cela est catégoriquement un mécréant. Tous ses actes seront annulés que ce soit sa prière, son jeûne, son pèlerinage et autres que ceux-là. Sa femme cesse d’être son épouse, il doit se repentir immédiatement et s’il meurt sur cette croyance, que Allah ta’ala nous en préserve, il n’est pas lavé, on ne fait pas la prière funéraire en sa faveur, on ne l’enterre pas dans un cimetière de musulmans. Et sont pareils à celui-là tous ceux qui ont cru [en une telle personne] avec cette croyance, que Allah ta’ala nous préserve du mal de nos âmes et de nos mauvais actes. Quant au fait d’amener les gens a croire en cela et a leur dire que ne pas croire ainsi est de la mécréance, ceci est [également] de la mécréance et une grave calomnie. Sa prétendue argumentation par ces deux ‘ayah est infondée. Comment quelqu’un de raisonnable comprendrait-il de ces deux ‘ayah et de ce qui est du même ordre, que Allah ‘azza wa jall serait assis sur le trône, ou s’assoit dessus ou, qu’Il est dans le ciel ou ce qui est du même ordre de ce que prétend ce groupuscule alors que la Parole de Allah n’est pas créée, qu’Elle est un des attributs de Allah ta’ala exempt de début ? Il existe avant l’existence du trône et des cieux. Allah ta’ala a pour attribut l’Istiwa’ ‘ala l ‘arch avant l’existence du trône. Est-ce qu’Il était assis selon eux sur le trône qui était inexistant avant son existence ? Est-ce que Allah jalla jalalouhou aurait été dans le ciel avant la création des cieux ? Quelqu’un de raisonnable ne conçoit pas cela. Est-ce que la raison va croire que celui qui est exempt de début s’incarne dans quelque chose qui entre en existence ?Certes nous appartenons à Allah et nous reviendrons à Son jugement. En résumé, celui qui dit ces paroles ainsi que ces semblables qui n’acceptent pas la confirmation, ni par la raison ni par les textes transmis, sont devenus mécréants alors qu’ils pensent qu’ils sont en train de bien faire. Ce qui est catastrophique est qu’ils prétendent être des Salafites, alors que ce sont des gens écartés de la voie de la vérité blâmant les meilleurs musulmans. La hawla wa la qouwwata ila bi l-lah al-‘aliyy al-‘adhim.

[LA METHODE DU SALAF ET DU KHALAF POUR CES VERSETS]
Quant à la voie du Salaf et du Khalaf concernant les ‘ayah et les hadiths non explicites (moutachabih), tous se sont accordés à dire que Allah ta’ala est exempt des caractéristiques des créatures. Allah ‘azza wa jall n’a pas d’endroit, ni au trône, ni dans le ciel, ni ailleurs. Et Il n’est pas caractérisé par l’incarnation dans des choses qui seraient entrées en existence, ni par le contact avec quoi que ce soit, ni par le changement, ni par le déplacement et ce qui est du même ordre des caractéristiques de ce qui entre en existence. Mais Allah soubhanahou wa ta’ala est tel qu’Il est avant l’existence du trône, avant qu’Il n’ait créé le trône, le piédestal, les cieux et autres choses qui sont entrées en existence. Le Hafidh [al-‘Asqalani ] a dit dans al-Fath : « Les Faqih se sont tous accordés qu’ils soient en orient ou en occident à croire en le Qour’an et en les hadith qui sont parvenus par les gens dignes de confiance d’après le messager de Allah Salla llahou ‘alayhi wa ‘ala ‘alihi sallam concernant les attributs du Seigneur sans assimilation ni interprétation par un sens qui n’est pas correct ».

Mais ils ont seulement divergé entre eux concernant l’explication du sens qui est visé par ces ‘ayah et ces hadith.

[LA METHODE DU SALAF]
Le Salaf, que Allah ta’ala l’agrée, a pour croyance en ces ‘ayah et ces hadith tout comme ils sont parvenus. Ils ont pour croyance qu’ils n’ont pas le sens apparent en raison de la parole de Allah ta »ala
( ليس كمثله شيء و هو السميع البصير ) Layça kamithlihi chay’ wa houwa s-Samee’ou l-Baseer
[ cela signifie « Rien n’est tel que Lui »]
Et ils remettent la connaissance du sens visé à Allah ta’ala, en raison de Sa parole ^azza wa jall « wa ma ya’lamou ta’wilahou illa llaah » ( و ما يعلم تأويله إلا الله ) [Sourate 3, verset 7, cela signifie « Et ne sait son interprétation que Allah »];et ils disent au sujet de la ‘ayah ar-Rahman ‘ala l-‘archi stawa ( الرحمن على العرش استوا ) [Sourate Taha verset 5, dont le sens apparent serait que Dieu serait établi sur le Trône, mais vous allez voir qu le Chaykh as-Soubki explique qu’il ne faut pas le comprendre ainsi] :
« Istawa’, d’un istiwa’ qui est digne de Lui et que seul Lui, Allah ‘azza wa jall, sait ».

Et pour la ‘ayah A amintoum man fis-samaa ( ءأمنتم من في السما ) [Sourate al-Moulk verset 16, qui littéralement signifie « Vous croyez-vous à l’abri de celui qui est au ciel? »] :[Les gens du Salaf disent:] « Nous avons foi en ces versets selon le sens que Allah a voulu, tout en L’exemptant parfaitement des attributs de ce qui entre en existence ainsi que de l’incarnation.

Ils disent au sujet de la ‘ayah yadoullah fawqa aydihim ( يدالله فوق أيديهم ) [Sourate Fath verset 10, qui littéralement signifierait que « Sa main est au-dessus des leurs » mais ici ce n’est pas le sens qui est visé] : »Il a un yad pas comme nos mains et ne le sait que Allah ta’ala »; et ainsi pour toutes les ‘ayah non explicites ( moutachabihah).

L’imam glorieux, le salafite Ibnou Kathir dans le troisième tome de son Tafsir page 488 a dit, quant à la parole de Allah : thoumma stawa ala ‘arch ( ثم استوى على العرش )[Sourate al-A’raf verset 54, que vous pouvez retrouver dans ce site]

Les gens ont à ce sujet plusieurs avis , mais ce n’est pas le lieu de les détailler ici. Nous citons ici la voie du Salaf vertueux de Malik, al-Awza’iyy, ath-Thawriyy, Layth Ibnou Ka’b, Ach-Chafi’iyy, Ahmad ibnou Hanbal, Ishaq ibnou Rahawih et d’autres qu’eux parmi les imams musulmans du passé et contemporains et plus récents, à savoir de lire ces ‘ayah comme elles sont parvenues. Sans attribuer le comment, ni d’assimilation, ni annulation de ces ‘ayah. Et le sens apparent qui vient à l’esprit des assimilateurs est nié au sujet de Allah ta’ala. Car Allah n’a pas de ressemblance avec quoi que ce soit de Ses créatures. Rien n’est tel que Lui et Il est celui qui entend et qui voit. Mais il en est comme l’on dit les imams parmi lesquels Na’im ibnou Hammad al-Khouza’iyy, le chaykh de Al-Boukhariyy, qui a dit : « Celui qui assimile Allah à Ses créatures est un mécréant, et celui qui renie ce que Allah a cité comme attributs pour Lui-même est mécréant. Et il n’y a pas, dans les attributs que Allah a cités comme étant Ses propres attributs ni dans ceux que Son messager a cités, d’assimilation. Celui qui confirme à Allah ta’ala ce qui est parvenu dans les ‘ayah explicites et les nouvelles sûres, conformément à ce qui est digne de l’éminence de Allah ta’ala et qui a nié au sujet de Allah ta’ala les défauts, il aura suivi la voie de bonne guidée  » .

Et [on trouve] semblable à cela dans d’autres tafsir des Imams véridiques.
Et ils disent au sujet du hadith yanzilou Rabbouna ila s-Samaa’i d-dounya (ينزل ربنا إلى سماء الد نيا ): »C’est un nouzoul qui est digne de Lui et que seul Lui, Allah ta’ala sait ». Quant au hadith de la femme esclave, al-jariyah, qui a été rapporté par Mouslim et Abou Dawoud par la voie de Mou’awiyah ibnou al-Hakam dans lequel il est dit que le prophète sallallahou ‘alayhi wa sallam a interrogé la femme esclave en lui disant أين الله [aynallah] et qu’elle a répondu في السماء [fis-samaa’] et qu’il a dit من أنا [man ana] et qu’elle lui a répondu أنت رسول الله [anta raçouloullah] et il a dit à son maitre أعتقها فإنها مؤمنة [ce qui signifie: Libère-là car certes elle est croyante], ils disent à son sujet ce qu’ils ont dit au sujet de la ‘ayah a amintoum man fis-samaa’( ءأمنتم من في السماء )

Et il en est de même au sujet des hadith des attributs non explicites. Ils ont argumenté cela par sa parole ‘azza wa jall « Houwa l-ldhee anzala ‘alyka l-kitab minhou aayaat mouhkamaat wa hounna oummou l-kitaab wa akhr moutachaabihaat fa amma l-ladheena fee qouloubouhim zayghou fa yatab’ouna maa yatachaabah minh ibtaghaa’ al-fitnah wa btaghaa’ ta’wilihi wa lam ya’lam ta’wilahou illallaah ( هو الذي أنزل عليك الكتاب منه آيات محكمات و هن أم الكتاب و أخر متشابهات فأما الذين في قلوبهم زيغ فيتبعون ما تشابه منه ابتغاء الفتنة و ابتغاء تأويله و ما يعلم تأويله إلا الله ). [ ce qui signifie :« C’est Lui (Allah) Qui t’a révélé le Livre au sein duquel il y a des ‘ayah explicites (mouhkamah) qui sont la base du Livre et d’autres [‘ayah qui sont] non explicites (moutachabihah). Quant à ceux dont les cœurs sont déviés, ils suivent ce qui n’en est pas explicite pour faire tomber dans l’égarement et faire de mauvaises interprétations, et ne connaît son interprétation que Allah] .Ils ont dit que l’on s’arrête [au mot Allah] avec cette récitation.

Quant à la suite « wa r-Raashikhouna fi l-ilm « ( و الراسخون في العلم ) [c’est-à-dire « et ceux qui sont versés dans la science », pour le Salaf, c’était une parole pour indiquer que les plus illustres de ceux qui ont la science croient en la véracité des ‘ayah non-explicites (moutachabihah) du Qour’an.

[LA METHODE DU KHALAF]
Quant au Khalaf, que Allah ta’ala leur fasse miséricorde, ils disent au sujet de cette ‘ayah et de ces hadith, que leur sens est connu. Ainsi le sens de ar-Rahman ‘ala l-‘archi stawa ( الرحمن على العرش استوا ) est « Istawla bil-qahar« , c’est-à-dire « Il a dominé », que le trône est sous la destinée de Allah.

Et la signification de a amintoum man fis-samaa’ ( ءأمنتم من في السماء ), c’est : « Celui dont la souveraineté est au ciel », ou alors c’est pour dire que c’est une forme en langue arabe qui indique la glorification de Allah ta’ala en lui attribuant al ‘oulouw et al ‘athamah et l’exemption ddu fait d’être dessous ou en bas (as-soufl wa at-taht), non pas que Allah ta’ala est incarné dans le ciel, car l’incarnation fait partie des caractéristiques des corps et des signes d’entrée en existence et Allah est exempt de cela.
Et la signification de yanzilou Rabbouna ila s-Samaa’i d-dounya ( ينزل ربنا إلى سماء الدنيا ), c’est-à-dire que c’est Son messager qui descend au ciel du bas-monde, ou bien Sa miséricorde. Quant à la décision du messager salla llahou ta’ala ‘alayhi wa ‘ala alihi wa sallam de libérer la femme esclave, lorsqu’elle a dirigé sa main vers le ciel, c’est parce que que cela de sa part indique qu’elle n’attribue pas d’associé à Dieu. Car en montrant le ciel du doigt, il a su qu’elle n’était pas de ceux qui adorent les idoles qui sont sur terre. Il en est de même dans les autres ‘ayah et hadith et c’était pour les savants du Khalaf une indication [de plus pour confirmer le fait que] qu'[il faut s’arrêter au mot ‘ilm] dans la récitation de la ‘ayah honorable pour la parole de Allah ta^ala wa r-Raashikhouna fi l-ilm ( و الراسخون في العلم ) [et donc on lirait : « C’est Lui (Allah) Qui t’a révélé le Livre au sein duquel il y a des ‘ayah explicites (mouhkamah) qui sont la base du Livre et d’autres [‘ayah qui sont] non explicites (moutachabihah). Quant à ceux dont les cœurs sont déviés, ils suivent ce qui n’en est pas explicite pour faire tomber dans l’égarement et faire de mauvaises interprétations, et ne connaissent son interprétation que Allah ainsi que ceux qui sont versés dans la science. »

Ils argumentent cela par le fait que le Qour’an est en langue arabe et que la langue arabe contient le sens de ces mots qui sont dans ces ‘ayah non explicites.

Les voies du salaf et du khalaf sont toutes deux correctes
. Les preuves indiquent leur vérité et le surcroit de mérite revient au Salaf. Celui qui attribue donc aux savants du salaf ou du khalaf quelque chose de contraire à cela, c’est un égaré qui déroute les gens. Celui qui dit que la voie du Khalaf est la voie des Jahmiyyah, c’est un calomniateur menteur.Car

« les Jahmiyyah sont ceux qui ont suivi Jahm ibnou Safwan qui a prétendu que la personne est contrainte dans ces actes, il a nié toutes les capacités. Il a prétendu que le paradis et l’enfer auront une fin. Il a prétendu aussi que la foi est uniquement le fait de connaitre de Allah ta’ala et que la mécréance est uniquement le fait d’ignorer [l’existence] de Allah. Il a dit qu’il n’y a pas d’actes à autre que Allah ta’ala mais que les actes sont attribués aux créatures par un sens figuré tout comme on dit que le soleil a quitté le zénith ou que le moulin a tourné sans qu’ils soient sujets ou capables de faire ce qui a été cité à leur sujet. Il a prétendu également que la science de Allah ta’ala est entrée en existence. Il s’est abstenu de dire que Allah est un chay’ ou qu’Il est Hayy’ ou qu’Il est ‘Alim ou qu’Il est Mourid. Il a dit : « Je ne lui donne pas un terme qu’il est possible d’utiliser pour autre que Lui comme chay’, ou Hayy ou ‘Alim ou mourid et ce qui est du même ordre ». Il acceptait d’attribuer [à Dieu] le fait qu’Il est qadir, moujid, fa’il, khaliq, mouhyiy moumit car ces attributs Lui sont spécifiques . Il a prétendu que la parole de Allah ta’ala est entrée en existence tout comme l’ont dit les qadariyy. Et il n’a pas dit que Allah ta’ala est moutakallim. Nos compagnons l’ont déclaré mécréant dans tous ces égarements. Et les qadariyy l’ont déclaré mécréant quand il a dit que Allah ta’ala est créateur des actes des esclaves. Les différents groupes de la communauté se sont accordés à le déclarer mécréant. »Fin de citation du livre al-Farqou bayna l-firaq de l’imam Abou Mansour ^Abdou l-Qahir al-Baghdadiyy page 199. [présente ds ce site]

Et à partir de là, tu sauras que les savants du Khalaf sont innocents de cette voie [des Jahmiyyah] et de ceux qui l’ont suivie.

Quant à ce qui a été dit au sujet de « renier les six directions au sujet de Allah ta^ala revient à nier Son existence », ce n’est d’évidence qu’une parole infondée, en raison de ce qui est connu que Allah ‘azza wa jall existe avant l’existence des six directions citées qui sont haut, bas, devant, derrière, droite et gauche. Il existe avant l’existence du monde dans sa totalité par l’unanimité des prédécesseurs et des successeurs. Comment pourrait-on concevoir que l’existence de Allah ‘azza wa jall qui est exempt de début,n dépendrait de l’existence de certaines choses entrées en existence ou de tout ce qui est entré en existence qu’Il a crée soubhanallah ? Ce ne sont là que des calomnies graves. Un groupe de Salaf et de khalaf ont dit que celui qui a pour croyance que Allah est dans une direction est un mécréant tout comme l’a dit al-‘Iraqi, Abou Hanifah, Malik, ach-Chafii, Abou l-Hacan al-Ach’ari et al- Baqillani.

Le savant Moulla ‘Ali al-Qari dans son Sharh de al-Michkat, tome 2 page 167 l’a dit. Allah ta^ala dit
( فانها لا تعمى ألابصار و لكن تعمى القلوب التي في الصدور )
C’est-à-dire: ce n’est pas les yeux qui deviennent aveugles mais ce sont les cœurs qui sont dans les poitrines.

Et Allah ta’ala dit ( و من لم يجعل الله نورا فماله من نور )
C’est-à-dire, : « Celui que Allah ne guide pas, qui va le guider ? »
Nous demandons à Allah ta’ala qu’Il nous guide tous vers la voie de droiture et qu’Il nous préserve et qu’Il nous protège des débordements et des mauvaises suggestions du chaytan maudit et que l’honneur et l’élévation en degré soient accordés au dernier des prophètes ainsi qu’a ceux qui ont œuvré conformément à sa guidée

Et j’ai exposé cette réponse à un groupe de savants émérites de Al ‘Azhar qui l’ont validée et qui ont écrit leur noms sur celle-ci. Il s’agit de leurs excellences,

  • le Chaykh Mouhammad An-Najdi, le chaykh des maîtres des Chafiis,
  • le Chaykh Mouhammad Sabi’ adh-Dhahabi,
  • le Chaykh des maîtres Hanbalites, le Chaykh Mouhammad al-‘Azbiyy Rizq, l’enseignant des hautes études ,
  • et le Chaykh ‘Abdoul-Hamid ‘Ammar, l’enseignant des hautes études,
  • le Chaykh ‘Aliyy an-Nahrawiyy, l’enseignant des hautes études,
  • le Chaykh Dousouqiyy ‘Abdullah al ‘Arabi, du comité des grands savants,
  • et le Chaykh ‘Ali Mahfoudh, l’enseignant dans les spécialités de Al Azhar,
  • le chaykh Ibrahim ‘Ayyarah ad-Daljamouni, l’enseignant dans la section spécialisation de Al-Azhar,
  • le Chaykh Mouhammad ‘Alyan, grand savant de Al-Azhar,
  • le Chaykh Ahmad Makkiyy, l’enseignant dans la section des spécialisations de Al-Azhar,
  • et le le Chaykh Mouhammad Houcayn Himdan.
Points à retenir:
  • L’imam as-Soubki al-Azhari est mort en 1352 de l’Hégire, que Allah lui pardonne, et la fatwa a été rédigée et signée par ces savants en 1350 de l’Hégire.
  • Ce qu’il explique ici est un jugement sur la croyance, la croyance musulmane ne change pas avec les époques. Si il a pu dire, il y a 80 ans, que croire que Dieu est dans une direction est de la mécréance, par avis unanime des savants dignes de considération, pourquoi alors aujourd’hui certains ne veulent pas accepter cette réalité et préfèrent dire que ce n’est pas de la mécréance?

Imam an-Nawawi interprète « hadith al-jariyah » (l’histoire de la femme esclave)

Page de titre de Charh Sahih Mouslim volume 5Page 26 volume 5 de an Nawawi JariyahPage 27 de an Nawawi Jariyah 2

L’imam an-Nawawi a dit, dans le volume 5, pages 26-27 de son explication de Sahih Mouslim, au sujet du hadith de la femme esclave :

« Au sujet de sa parole, sallaLLAAHOU alayhi wa sallam « aynaLLAH? » Elle répondit « fis-samaa’« [les expressions ne sont pas traduites car an-Nawawi va expliquer leur sens plus bas] Il lui demanda : « Qui suis-je? » Elle répondit « Tu es le Messager de Dieu ». Il dit [alors]: Libère-là car elle est certes croyante ».

Ce hadith fait partie des hadith qui traitent des attributs de Dieu. Il y a, au sujet de ces hadith, deux voies principales (madhhab) au sujet de la croyance, que nous avons déjà clarifiées de nombreuses fois dans le livre au sujet de la Foi [cad la chapitre de la Foi dans le recueil de hadith de Mouslim], et l’une de ces voies est : y croire sans plonger dans [le détail] du sens avec la croyance que rien n’est tel que Dieu, et [la croyance qu]’Il est exempt de ce qui advient aux créatures. La deuxième voie, c’est l’interpréter selon ce qui est digne de Lui. Ceux qui ont choisi cette position ont dit : ici le sens était de la tester, afin de voir: est-ce qu’elle était une monothéiste, qui croit effectivement que le Seigneur, Celui qui gère toute chose, Celui qui fait ce qu’Il veut, c’est ALLAH Lui seul, et qu’Il est Celui pour lequel ceux qui font des invocations se dirigent vers le ciel, de la même façon que celui qui prie se dirige vers la Ka’bah; et ce n’est pas parce qu’Il serait circonscrit dans le ciel, de même qu’Il n’est pas circonscrit dans la direction de la Ka’bah, mais il en est ainsi parce que le ciel est la Qiblah de ceux qui font des invocations, et la Ka’bah est la direction de ceux qui prient? Ou bien faisait-elle partie des adorateurs d’idoles, qui adorent les statues qui se trouvent tout autour d’eux? Et lorsqu’elle a dit « fis-samaa« , il a été su qu’elle était une monothéiste, et qu’elle ne faisait pas partie des adorateurs d’idoles.

Points à retenir de cette citation:

  • L’imam an-Nawawi est mort en 676 de l’Hégire soit il y a plus de 700 ans. Il venait de Nawa qui est un village à environ 80km de Damas. Il n’ a donc pas écrit cela pour réfuter Ibn Taymiyya (qui devait avoir 15 ans lorsque an-Nawawi est mort puisqu’il est né en 661 de l’Hégire) ou les gens qui suivent Mouhammad ibn Abd al-Wahhab (apparus au douzième siècle de l’Hégire).
  • C’est lui qui a écrit “le Jardin des vertueux ” ( Riyad as-Saaliheen) et le recueil des 40 hadith si connus. C’est un grand savant qui ne s’est pas TROMPE sur les noms et les attributs de Dieu. Il a toujours été considéré comme un GRAND savant.
  • Il a résumé deux voies qui sont toutes les deux correctes et qui ont en commun de ne PAS prendre LE SENS APPARENT, et il rapporte des interprétations. Regardez à quel point l’interprétation de ce grand savant est à des années-lumières de ceux qui vous disent que c’est ce hadith qui prouverait que Dieu serait dans le ciel.

Ibn al-Jawzi répond aux anthropomorphistes ( A LIRE ABSOLUMENT)

L’imam Ibn al-Jawzi a dit, dans son livre Daf’ Choubah at-tachbih, en page 8:

« Ils disent: « Nous comprenons [les textes non-explicites] selon leurs sens apparents connus » , mais ce sens apparent « connu », c’est ce qui est familier aux êtres humains. Cependant, un texte ne peut être pris selon son sens apparent que dans la mesure du possible [c’est-à-dire si le sens apparent n’entraîne pas de contradiction avec des textes explicites du Qour’an] . Si quelque chose empêche cela, le texte est alors pris selon son sens figuré. Ensuite ils se sentent offensés lorqu’ils sont accusés d’anthropomorphisme, et ils sont très durs envers toute personne qui leur dirait cela, en même temps ils disent « Nous sommes Ahlou s-Sounnah ». [En réalité,] leur parole est clairement de l’anthropomorphisme, et ils ont été suivis par des gens du commun. »

Il dit, en page 9:

« Puis vous avez dit au sujet de ces hadiths, nous les prenons selon leurs sens apparents » alors que le sens apparent de « qadam », c’est l’organe pied. Ceci est similaire à ce que les Chrétiens , que Dieu les éloigne de tout bien, disent et croient au sujet de Jésus: ils disent que Dieu, exalté soit-Il, aurait un attribut qui serait « Son âme » (rouh) qu’Il aurait fait entrer dans Maryam. Celui qui dit que Dieu est « istawa » par Son être golirifé, il a rendu ALLAH, exalté soit-Il, soumis aux sens physiques alors qu’il ne faut pas négliger le principe que [Son existence] est confirmée, à l’origine, par la raison, et c’est par cette raison que nous avons connu Dieu, exalté soit-Il, et que nous avons considéré Dieu comme n’ayant pas de début. Si vous vous étiez contentés de dire « Nous lisons les hadiths tels qu’ils [nous] sont parvenus », personne ne vous aurait contredit. Mais c’est votre interprétation selon le sens apparent (‘ala dhahiriha) qui est laide.

Il dit aussi, en page 10:

Page 10 du daf

Ne faites pas entrer dans le madh-hab de cet homme pieux du Salaf [c’est-à-dire l’imam Ahmad ]ce qui n’en fait pas partie. Vous avez apporté la honte et le déshonneur sur cette école au point que la seule chose que l’on dit au sujet des hanbalites c’est qu’ils sont anthropomorphistes. [..]

Abou Mouhammad al-Tamimi [m.488 AH] avait l’habitude de dire de l’un de vos chefs qu’il a tellement fait la honte à cette école que ceci ne sera pas lavé avant le jour du jugement dernier« 

L’imam Ibn al-Jawzi a dit, en page 11:

Page 11 daf shubah at-tashbih

« Ils disent que la signification des ces hadiths du Prophète tombent dans la catégorie des choses dont seul Dieu sait la signification. Cependant ils ajoutent ensuite : « Nous les prenons selon leur sens apparent ». Quelle étrangeté que le sens que seul Dieu connaîtrait est en fait le sens apparent [sous-entendu, si seul Dieu sait le sens, mais alors pourquoi dites-vous que le sens du verset est le sens apparent!]! Est-ce que le mot « istawa », quand il est pris dans son sens apparent, signifie autre chose que « s’asseoir » (qou’oud) , ou le terme « nouzoul » autre chose que « mouvement » (intiqal) ? » [c’est-à-dire que ce raisonnement est inacceptable, car le sens apparent c’est celui que l’on connait, et qui est inacceptable, alors si on ne veut pas faire ressembler Dieu à Ses créatures, on ne doit pas prendre le sens apparent.]

Il dit aussi, pages 40 et 41:

Page 40 of Daf ShoubahPage 41 Daf Choubah

« Le treizième hadith: le Qadi Abou Ya’la rapporte que Moujahid aurait dit: « Lorsque le jour du jugement viendra: Dawoud, alayhi s-salaam va mentionner sa faute et Allah ta’aala va dire « Viens devant Moi » et Dawoud va dire « Mais, mon Seigneur, ma faute, ma faute! Et Dieu lui dira « Viens derrière moi ». Alors il dira « Prends Mon pied ». Et selon la formulation [qui serait soi-disant de ] Ibn Sirin, il aurait dit: « Certes, Allah ta’aala va rapprocher Dawoud si proche de Lui qu’il mettra sa main sur Sa cuisse »
Il est incroyable d’attribuer de telles choses à Dieu soubhanahou wa ta’aala avec les [soi-disant] paroles des Successeurs alors que cela n’a même pas été confirmé d’eux! Si la [chaîne] était sûre, alors ils auraient pris cela des gens du Livre, comme Wahb ibn Mounabbih le mentionne. Mais ce Qadi Abou Ya’la, [qui fait partie de ceux qu’il dénonce dans tout le livre] a dit « Nous les prenons selon leur sens apparent, parce que nous ne confirmons pas que qadam et fakhadh sont des organes. » Ceci est tout simplement étonnant! Ils ont achevé la structure complète d’un corps en confirmant une cuisse, un tibia, un visage, deux mains, des doigts, un petit doigt, un pouce, une montée, et une descente. Puis ils disent « Nous les prenons selon leur sens apparent mais ce ne sont pas des organes ». Est-ce que quelqu’un de raisonnable peut vraiment affirmer que Dieu, Exalté soit-Il, aurait un derrière, un devant et une cuisse? Il ne convient même pas que nous discutions avec ces gens-là, parce que nous savons ce qu’est une cuisse. Mais ensuite ils disent [immédiatement] : « ce n’est pas une cuisse. Et le dos n’est pas un dos ». Pareil à ces gens-là, on ne peut pas discuter avec eux, parce qu’ils insultent votre intelligence et vous parlent en tant qu’enfants. »

Points à retenir de toutes ces citations:
  • L’imam Ibn a-Jawzi est mort en 597 de l’Hégire et il était hanbalite. Il a écrit Talbis Ibliss et autres livres connus, que Dieu l’agrée.
  • Il a écrit tout cela il y a plus de 800 ans, plus de 800 ans!
  • Tous les arguments qu’il décrit sont exactement ce que nous rencontrons chez beaucoup de gens de nos jours!
  • Retenez bien ces phrases: Si vous vous étiez contentés de dire « Nous lisons les hadiths tels qu’ils [nous] sont parvenus », personne ne vous aurait contredit. Mais c’est votre interprétation selon le sens apparent (‘ala dhahiriha) qui est laide.
  • Et aussi : Est-ce que le mot « istawa », quand il est pris dans son sens apparent, signifie autre chose que « s’asseoir » (qou’oud) , ou le terme « nouzoul » autre chose que « mouvement » (intiqal) ?
  • Et aussi : Abou Mouhammad al-Tamimi [m.488/1095] avait l’habitude de dire de l’un de vos chefs qu’il a tellement fait la honte à cette école que ceci ne sera pas lavé avant le jour du jugement dernier. Regardez à quel point cette phrase est véridique!

Imam Ahmad ibn Hanbal a interprété « Wa jaa’a Rabbouka » (rapporté par as-Sa’idi)

Page de titre de al-Jawhar al-MuhsalPage de al-Jawhar alMuhsal

Dans sa biographie de l’imam Ahmad, le savant hanbalite as-Sa’idi a dit, dans le chapitre de la croyance de l’imam Ahmad l’histoire suivante:

« Il suivait en cela le madh-hab du salaf, avec le fait de déclarer l’Exemption de ALLAH [de toute ressemblance] et avec le reniement de tout anthropomorphisme, et il est même arrivé qu’il interprète dans certaines situations. Hanbal (le fils de l’oncle paternel de l’imam Ahmad) a dit: J’ai entendu le fils de mon oncle dire : « Ils [les mou’tazilah] ont utilisé comme preuve contre moi, le jour du grand débat, en disant: « Au jour du jugement, Sourate al-Baqarah va venir, et Sourate Tabaaraka va venir! [Explication: c’est-à-dire que les Mou’tazilah se sont basés sur ce hadith pour dire que le Qour’an créé, ce que l’imam Ahmad ne voulait PAS dire, et leur soi-disant preuve pour dire que le Qour’an est créé était que dans ce hadith on dit bien que telle et telle sourate vont VENIR, donc cela prouverait, selon eux, que les sourates sont créées, puisqu’elles vont se déplacer.] Je leur ai dit : « C’est la récompense [qui viendra], [en effet] Dieu dit « wa jaa’a Rabbouka wa l-malakou saffan saffaa« ; et certes c’est la manifestation de Sa puissance qui viendra [qoudratouhou]. Le Qour’an est plein de métaphores, et d’exhortations, d’ordres, d’interdictions, et autres… » [Explication: c’est-à-dire que l’imam Ahmad leur a répondu: dans le Qour’an Dieu dit de Li-même : « Wa jaa’a Rabbouka », allez-vous donc dire que cela veut dire que Dieu se déplace (Imam Ahmad savait qu’ils ne disent pas que Dieu se déplace)? C’est un moyen de leur dire : »Nous savons que ce n’est pas le sens ici ». De plus il a expliqué que lorsqu on dit que « Sourate al Baqarah et Tabaaraka vont venir » c’est simplement pour dire que les récompenses du fait d’avoir lu ces sourates vont venir.]

Points à retenir de cette citation:

  • L’imam as-Sa’idi est mort en 900 de l’Hégire soit il y a plus de 500 ans. C’est un hanbalite et ce livre est spécialement dédié à la vie de l’imam Ahmad ibn Hanbal.
  • L’imam as-Sa’idi commence le chapitre de la croyance de l’imam Ahmad par décrire la croyance du Salaf, et par le fait que l’imam Ahmad a interprété.
  • On voit aussi que l’imam Ahmad n’a interprété que parce qu’il y avait un besoin, c’est-à-dire il a eu besoin d’un argument contre un groupe égaré, et cela l’a forcé à détailler comment il comprenait le verset « wa jaa’a Rabbouka ». Dans autre que ce type de situations, le Salaf n’interprétait pas de manière détaillée, juste de manière générale (en disant qu’il ne faut pas prendre le sens apparent)
  • Cette interprétation est également rapportée par Ibn Kathir (dans ce site), qui le rapporte de al-Bayhaqi, qui dit que cette chaîne est incontestable.

Imam Ahmad ibn Hanbal a interprété le verset « wa ja’a Rabbouka » (rapporté par Ibn Kathir)

Titre Bidayah wa n-Nihayah real généralPage de titre intérieure du vol 1à de al-BidayahPage 327 vol 10 Ibn Kathir Twil Ahmad

Ibn Kathir rapporte l’interprétation de l’imam Ahmad ibn Hanbal. Il dit, dans le volume 10 de al-Bidayah wa l-Nihayah, p.327 :

« Al-Bayhaqi rapporte de al-Hakim qui le tient de Amr ibn as-Sammaak qui le tient de Hanbal que Ahmad ibn Hanbal a interprété la parole de ALLAH « wa jaa’a Rabbouka » en disant que Sa récompense viendra. Puis, al-Bayhaqi a dit: « Cette chaîne est incontestable‘ »

[Explication: le verset wa jaa’a Rabbouka, si il était pris selon son sens apparent, signifierait que Dieu viendrait, or ici on voit que Ibn Kathir confirme que l’imam Ahmad a fait une interprétation de ce verset en disant que c’est la récompense de Dieu qui viendra (et donc non pas Lui-même, car Allah n’est pas sujet au mouvement) et Ibn Kathir déclare la chaîne de transmission de l’imam al-Bayhaqi incontestable.]

Points à retenir de cette citation:

  • Ibn Kathir est mort en 774, soit il y a environ 650 ans.
  • Il est pris en référence par les gens qui se prétendent, à tort, Salafis
  • Ici, dans un livre autre que son Tafsir, il rapporte le fait que l’imam Ahmad a fait un « ta’wil » et il utilise le terme « ta’wil » dans son livre. Cette interprétation est aussi rapporté par as-Saidi al-Hanbali (dans ce site).
  • Et notez qu’il rapporte que al-Bayhaqi a mentionné que la chaîne de transmission est INCONTESTABLE.

Imam al-Qourtoubi interprète hadith al-Jariyah

Titre at-Tadhkar Qourtoubipage 22 tadhkar qourtoubiPage 23 tadhkar qourtoubi

L’imam al-Qourtoubi a dit dans son livre at-Tadh-kar fi Afdal al-Adhkar , pages 22 et 23:

« Parce que tout ce qui est dans les cieux et sur terre et ce qui est entre eux est une création de Allah ta’aala et Lui appartient, et si il en est ainsi , il est donc impossible que Allah soit dans les cieux ou sur terre, car s’Il était dans quelque chose Il serait circonscrit ou limité, et s’Il était ainsi, Il aurait été créé. Ceci est la voie des gens de la vérité .

Et [on suit ] la même règle pour Sa parole « A amintoum man fis-samaa’ » et sa parole sallallahou alayhi wa sallam [c’est-à-dire la parole du Prophète] à la femme esclave : »Aynallaah » et elle a répondu « fis-samaa’  » et il ne l’a pas contredit, et ce qui est de cet ordre, ce n’est pas selon le sens apparent mais c’est interprété avec des interprétations correctes, qui sont très nombreuses dans les livres des gens de science »

Points à retenir de cette citation:

  • L’imam al-Qourtoubi est mort en 671 de l’Hégire soit il y a plus de 700 ans. Il est très connu pour son Tafsir, éxégèse du Qour’an.
  • Ici il dit clairement que comme il y a un verset qui signifie que tout ce qui est dans les cieux et sur la terre appartient à Dieu, et que ce sont des créations, alors Dieu n’est ni dans le ciel ni sur terre car sinon Il serait limité, et il dit que les textes qui donneraient l’impression du contraire ne sont pas à prendre selon leur sens apparent et ont déjà été expliqués avec des interprétations correctes et nombreuses.

Imam al-Haramayn al-Jouwayni explique clairement la croyance

titre an-NidhamiyyaPage 23 an-Nidhamiyya
L’imam al-Jouwayni a dit , dans son livre spécialisé dans la croyance:

« Et maintenant nous allons citer une belle expression, prise de notre maître dans ce chapitre, et elle est [utile] pour une vie pleine de succès, dans ce bas-monde et dans l’au-delà. Nous disons donc : « Celui qui cherche à connaître Son Créateur: si il en conclut qu’Il existe et que son imagination peut l’atteindre, , alors c’est un anthropomorphiste (mouchabbih), s’il en conclut qu’Il n’existe pas, alors c’est un athéiste (mou’attil), et s’il en conclut qu’Il existe assurément et qu’Il reconnaît qu’il est incapable d’imaginer Sa réalité, alors c’est un monothéiste (mouwahid)« . Et c’est cela le sens de la parole de [Abou Bakr] as-Siddiq que Dieu l’agrée, lorsqu’il a dit : « L’incapacité à reconnaître Sa réalité est en soi une connaissance« .

  • L’imam al-Jouwayni est mort en 478 de l’Hégire soit il y a presque 1000 ans. Il était surnommé « Imam al-Haramayn » c’est-à-dire l’imam des deux enceintes sacrées de la Mecque et Médine.
  • Ici il s’agit d’un exrait de son traité de croyance dans lequel il explique ce que c’est qu‘être un monothéiste : c’est reconnaître que notre imagination ne pourra jamais atteindre la Réalité de notre Créateur.

al-Hafidh al-Bayhaqi a interprété « mahabba » et « boughd » (mot à mot « amour » et « haine »)

Page de titre de al-Asma wa s-SifatPage 501 de al-AsmaPage 502 de al-Asma

L’imam al-Bayhaqi explique comment al-Achari interprétait les textes qui contiennent les mot « mahabba » et « ghadab » au sujet de ALLAH [littéralement ces mot signifient « amour« et « haine » , or nous savons grâce au Qour’an que Dieu ne change pas, et qu’Il n’a pas besoin de Ses créatures, donc comment comprendre ces textes? La réponse est dans cet extrait].

Il dit, pages 501-502:

« Le chaykh [c’est-à-dire al-‘Ach’ari] a dit: la « mahabba », le « boughd« , et la « karahiyya« , selon certains de nos compagnons, sont parmi les attributs des actes [c’est-à-dire Sifat al-Fil » et non de la réalité de Dieu]. Par conséquent, la « mahabba » de ALLAH signifie que ALLAH loue [cette personne], et cela se voit grâce à ce qu’ils [les esclaves] ont acquis [comme bonnes actions], tandis que pour « boughd » et « karahiyyah« , ces mots ont le sens de la situation blâmable dans laquelle Il met les désobéissants, en raison de ce qu’ils ont acquis contre eux [comme mauvaises actions]. Mais si louer et blâmer sont considérés comme étant par Sa Parole, alors on sait que Sa parole est un attribut de Sa réalité [et non des actes].

Al-Achari considère donc que ces deux attributs sont à renvoyer à Sa volonté. Ainsi la « mahabba » de Allah envers les croyants revient au fait qu’Il VEUT pour eux des choses profitables et leur réussite, tandis que Son « boughd » envers les autres [c’est-à-dire autres que les croyants] revient au fait qu’Il veut pour eux leur humiliation et leur déchéance. Aussi, Sa « mahabba » des qualités nobles [chez les gens] revient au fait qu’Il veut le bien pour celui qui a ces qualités, et Son « boughd » des mauvaises qualités revient au fait qu’Il veut le rabaissement pour celui qui a ces qualités, wa Allah a’lam. « 

Points à retenir de cette citation:
  • L’imam al-Bayhaqi est mort en 458 de l’Hégire, donc il y a presque 1000 ans et c’était un grand hafidh. Ce livre al-Asma wa l-Sifat est entièrement dédié au interprétations correctes à donner aux noms et attributs de ALLAH
  • Vous pouvez consulter le Lexique si quelque chose n’est pas clair.
  • Ici il explique que partout où il y a les termes « mahabba » ou « boughd » , qui littéralement signifient amour, haine, en fait cela exprime le fait que lorsqu’une personne ou ses actes sont agréés par ALLAH, Il veut pour cette personne le Bien, et lorsqu’une personne désobéit, ALLAH veut pour cette personne le mauvais état dans lequel cette personnese trouve.